Seconde problématique
Pour des raisons techniques évidentes, Frans Maas ne veut pas lester le trimmer et le fait réaliser en CP. Ses 300 kilos de plomb sont transférés plus haut, à la place du réservoir de gasoil dans le retour de galbord de la quille. Celle-ci prenant naissance bien en avant de l'épontille du mât, l'équilibre longitudinal de Breyell s'en trouve modifié. De son côté, l'aileron perd 15 % de sa masse initiale...
NB : en février 1968, tout en maintenant les niveaux de plomb de la quille et du trimmer, Britton Chance avait recommandé de placer au même endroit la même quantité de lest mais sous forme de grenaille.
Jamais 2 sans 3 !
Sur le côté bâbord de l'épontille du mât, donc assez haut, est finalement installé le moteur Saab de 20 CV d'environ 100 kg (sans sa pompe de transmission hydraulique). Ses autres périphériques hydrauliques (133 kilos + supports acier divers) sont, à l'exception du boitier de l'hélice, positionnés au-dessus du niveau des planchers, sur bâbord.
Pour contrebalancer ce déséquilibre latéral, 170 kilos de gueuzes de plomb sont calés sous la moitié avant de la couchette tribord du carré...
Une motorisation peu efficace, encombrante, coûteuse et au final très lourde : plus de 400 kilos !
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Compte tenu des résultats, son armateur déçu se sépare rapidement de son racer-cruiser flambant neuf. Pourtant la voilerie Gastra, son sponsor, l'avait équipé d'un excellent jeu de voiles dont une grand-voile révolutionnaire pourvue d'une longue latte forcée...