Dépose des superstructures et des emménagements
Comme il fallait s'en douter...
L'état peu engageant des superstructures allait engendrer...
Une refonte totale
Posé sur un CP (contreplaqué) tout okoumé de 15 mm léger pour la performance mais peu résistant à l'humidité, le lattage teck a contribué à la détérioration du pont en dissimulant les infiltrations d'eau.
Au fil du temps - Eider II ne naviguait plus depuis quelques années - ces entrées d'eau douce ont en effet imprégné et pourri les plis d'okoumé du CP ainsi que les bauquières et certaines zones du bordage, principalement à hauteur des cadènes.
Mince consolation, par la suite le CP sera séparé avec une grande facilité des bauquières et des barrots (vidéo).
Mais si ces derniers ont relativement bien résisté aux champignons, les bordés adjacents aux cadènes et les 2/3 arrière des bauquières nécessiteront en revanche une refonte complète.
Au pied de biche
Le pont ainsi que les pavois*, le roof et le cockpit seront souvent déposés en petits morceaux.
Alors que beaucoup de queues d’aronde de barrotins sont pourries, les barrots du roof pourront tous être réutilisés.
Au préalable, l'accastillage et les équipements ont bien entendu tous été déposés.
* Pour mieux la défendre des vagues et aussi... retenir les choses à bord, ces pièces de bois qui courent de l'étrave à la poupe (et qui procurent toute sa grâce au plan Illingworth & Primrose) sont le prolongement de la coque au-dessus du pont.
Dépose des cloisons
Les cloisons non-structurelles sont déposées dans un premier temps.
Certaines d'entre elles seront réutilisables tandis que d'autres seront juste conservées comme gabarit ou matériau.
Conçus pour être démontables, les emménagements ont facilement été enlevés (contrairement à ceux des Maïca CMN) ; certains d'entre eux seront réutilisés.
Cloisons structurelles
Une seule cloison était en fait structurelle, celle située au niveau du mât dont on aperçoit aussi les épontilles sur le photo précédente.
Vous pourrez voir un peu plus loin, au cours de l'avancement de la restauration, l'intérêt de transformer les deux demi-cloisons (visibles au premier plan) en une seule cloison structurelle.
La varangue de pied de mât
Il s'agit de la seule varangue en bois du bateau (Cf. article Varangues).
Son aspect peu engageant a entraîné sa dépose.
Par contre, au cas où Eider aurait des envies de bouger, la cloison structurelle ne bouge pas pour l'instant.
La nouvelle varangue est en chêne. Dessinée un peu différemment (pour servir de marche), elle sera rapidement posée pour consolider le canard avant d'imaginer d'en déménager sa cloison structurelle.
Reconstruction
Notre projet de reconstruction du roof prévoit de se référer à sa seconde version, c'est à dire façon Maïca CMN.
Le Dr Rothey, premier propriétaire d'Eider II, privilégiait sans doute la première version car elle offrait la possibilité de maintenir l'annexe (survie obligatoire en course à l'époque) coincée entre la partie surélevée du roof et le mât...